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L'échec dans l'apprentissage !

Dernière mise à jour : 27 nov.

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Très souvent je suis confronté à une réalité, la "peur" de mes élèves d'échouer à un test, à une formation d'instructeur, un exercice, etc... Généralement, on a souvent l’impression que l’apprentissage, c’est réussir du premier coup, ne jamais se tromper et tout maîtriser parfaitement. Pourtant, la réalité est tout autre. Que vous soyez étudiant, professionnel ou sportif, les erreurs sont inévitables. Et pourtant, elles sont exactement ce qui fait progresser. C'est d'ailleurs ce qui m'est arrivé en rédigeant cet article ! Bug, coupure de réseau, j'ai dû le réécrire trois fois...


L’échec est souvent vu comme un signe d’incompétence ou de manque de capacités. Il peut déstabiliser, faire peur et même amener quelqu’un à perdre confiance en lui. Dans notre société, l’échec reste très mal perçu que ce soit à l’école, au travail, et même dans certaines familles, il est souvent associé à quelque chose de négatif, parfois à la honte ou à une punition. Pourtant, quand on regarde vraiment comment on apprend et comment on progresse, on se rend compte que l’échec n’est pas seulement normal, il est essentiel quelque soit le domaine d'apprentissage. Pour comprendre ce que l’échec peut apporter, il faut changer notre manière de voir l’apprentissage. Au lieu de penser que tout doit être réussi du premier coup, il faut accepter que l’apprentissage avance par étapes, par essais, par corrections. Loin d’être un accident ou quelque chose “qui ne devrait pas arriver”, l’échec fait en réalité partie du processus d’apprentissage, il l’alimente, il le guide, et parfois même, il en est la clé.

Dans cette analyse, on cherche donc à explorer en profondeur les différents aspects de l’échec et comment il agit sur notre façon de penser, sur nos émotions, sur nos relations sociales et sur notre manière de comprendre le monde. L’idée principale est que l’échec n’est pas juste un moment désagréable qu’on voudrait éviter. L'échec est un élément important qui construit l’élève et qui influence durablement sa manière d’apprendre dans une dynamique de remise en question pour progresser. Dans l’apprentissage, l’ego et les erreurs jouent des rôles opposés. L’ego cherche à protéger l’image que l’on a de soi : il veut avoir raison, éviter les fautes et montrer que l’on est compétent. Pourtant, apprendre implique au contraire d’accepter de se tromper, d’analyser ses erreurs et de s’améliorer grâce à elles. Quand l’ego est trop présent, l’erreur est vécue comme une menace, ce qui bloque la progression et limite la prise de risques. Mais lorsqu’on parvient à mettre l’ego de côté, l’erreur devient une information utile, un repère pour ajuster ses stratégies et avancer. En résumé, apprendre efficacement demande d’apaiser l’ego afin de reconnaître ses erreurs sans honte et de s’en servir comme moteur de progrès.


L’ego, cette petite voix qui nous dit “tu dois être parfait”, est souvent le principal obstacle à notre réussite. Il existe une autre façon de voir l’échec, comme un allié, et non un ennemi. Si quelqu’un sait comment transformer l’échec en force, c’est bien Roger Federer. Dans une interview, il explique :


« Au tennis, la perfection est impossible. Sur les 1526 matches de simple que j'ai joués au cours de ma carrière, j'ai gagné près de 80 % d'entre eux. Quel pourcentage de points pensez-vous que j'ai gagné dans ces matches ? Seulement 54 %. Même les joueurs les mieux classés gagnent à peine plus de la moitié des points qu'ils jouent. Lorsque vous perdez un point sur deux, en moyenne, vous apprenez à ne pas vous attarder sur chaque coup. Vous apprenez à penser : d'accord, j'ai commis une double faute. Ce n'est qu'un point. D'accord, je suis arrivé au filet et je me suis encore fait passer. Ce n'est qu'un point. Même un grand coup, un smash du revers qui se retrouve dans les highlights de ESPN, ce n'est qu'un point. Les meilleurs mondiaux ne le sont pas parce qu'ils gagnent tous les points. C'est parce qu'ils savent qu'ils vont perdre encore et encore et qu'ils ont appris à y faire face. Vous l'acceptez. On pleure s'il le faut puis on se force à sourire. »



Ces mots sont puissants. Même un champion de ce niveau perd presque la moitié des points qu’il joue. Et pourtant, il est au sommet du tennis mondial. Pourquoi ? Parce qu’il sait gérer l’échec, mettre son ego de côté et continuer à avancer. Chaque point perdu n’est pas une catastrophe : c’est une information, un apprentissage, un pas vers l’amélioration.



L’ego : cet obstacle invisible

L’ego, c’est ce besoin de se sentir compétent et reconnu. Il veut que tout soit parfait, que chaque résultat soit à la hauteur de nos attentes et de celles des autres. Quand l’ego domine, on a peur de se tromper, on évite de prendre des risques et on se compare sans cesse aux autres. Résultat : on stagne, paralysé par la peur de l’échec.

Mais l’apprentissage, lui, fonctionne exactement à l’opposé. Il progresse grâce aux erreurs, aux essais ratés et aux ajustements constants. Et c’est là que l’ego peut devenir votre pire ennemi… ou votre meilleur allié si vous apprenez à le dompter.


Les erreurs : le carburant de la progression

Les erreurs ne sont pas des échecs définitifs. Elles sont des informations précieuses pour votre cerveau. Chaque fois que vous vous trompez, vous avez l’occasion d’ajuster vos stratégies, de comprendre ce qui ne fonctionne pas et d’avancer. Sans erreurs, pas de correction, pas de progrès, pas de réelle amélioration.

C’est ce qu’on appelle les erreurs itérantes : chaque tentative ratée est un pas vers la maîtrise. Et plus tôt on accepte ces erreurs comme des outils, plus on apprend vite et efficacement.


Apprendre à accepter ses erreurs

Federer nous donne une leçon universelle : apprendre, c’est accepter de se tromper. La perfection n’existe pas. Se concentrer sur chaque erreur et se laisser submerger par l’ego empêche de progresser. Mais si on accepte que l’erreur fait partie du jeu, que l’on analyse ce qui n’a pas fonctionné et qu’on passe au point suivant, alors on transforme chaque échec en outil pour avancer.

Dans la vie quotidienne, que ce soit à l’école, au travail ou dans le sport, cette mentalité change tout. Au lieu de ruminer vos erreurs, vous pouvez les utiliser pour vous améliorer, prendre plus de risques, tester de nouvelles approches et développer votre résilience.


Le secret des meilleurs : ego sous contrôle, erreurs sous contrôle

Les meilleurs dans leur domaine ne sont pas ceux qui évitent les erreurs. Ce sont ceux qui savent les gérer, les analyser et les transformer en progrès. Ils mettent leur ego de côté, prennent du recul et continuent à avancer. Comme le dit Federer, pleurer s’il le faut, sourire ensuite et se concentrer sur le point suivant.

Si vous voulez vraiment progresser, arrêtez de chercher la perfection. Acceptez les erreurs comme des étapes naturelles de l’apprentissage. Chaque faute est une opportunité, chaque échec un pas en avant. L’ego peut vous ralentir… ou vous motiver si vous apprenez à le maîtriser.


Conclusion : jouez le match de votre vie

L’ego et les erreurs sont des forces opposées dans l’apprentissage. L’ego veut vous protéger de l’échec, mais l’erreur est ce qui vous fait grandir. Apprenez à les mettre en équilibre : écoutez vos erreurs, ne laissez pas votre ego vous arrêter et continuez à avancer. Et rappelez-vous les mots de Federer : même les champions perdent, mais ils transforment chaque point perdu en une leçon pour devenir meilleurs.

Alors, à vous de jouer : osez vous tromper, osez apprendre, et laissez votre ego suivre le rythme.

 
 
 

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